Articles

L’excellence éducative en Finlande de Mihaela-Vioricat Rusitoru – Edition l’Harmattan 2019

Ce petit pays de l’Europe du nord a créé la surprise au début des années 2000 : Les évaluations organisées par l’OCDE révèlent sa capacité à faire réussir les élèves tout en luttant contre les inégalités scolaires. Chercheuse associée à l’université d’Helsinki, l’auteure souhaite informer les acteurs de l’éducation et rendre compte de ses observations sur l’organisation de la formation. Ne disposant pas de ressources naturelles, la Finlande a décidé de fonder son développement sur l’éducation et l’innovation. Elle offre à tous, quel que soit son âge, la possibilité de se former. Pour le système scolaire, trois principes sont à retenir : confiance réciproque, équité et autonomie des équipes pédagogiques.

Dans les années 90, le choix a été fait de fonder les relations au sein de l’organisation scolaire sur la confiance réciproque. Cela a entrainé la suppression des corps d’inspection et des évaluations nationales des élèves à l’exception du baccalauréat. Pour assurer l’équité, toutes les dépenses relatives à l’éducation (manuels, repas, transport, soins) sont gratuites et les élèves en difficulté peuvent bénéficier d’un accompagnement individualisé.

S’il existe bien un curriculum national, les équipes pédagogiques disposent d’une grande latitude pour adapter les contenus, choisir leurs méthodes pédagogiques et définir les modalités des évaluations. Les enseignants sont fortement valorisés. Leur formation, directement en lien avec la recherche, leur permet d’adapter constamment leur activité d’enseignement, qui est majoritairement centrée sur l’élève et ses apprentissages.

Ce modèle peut-il inspirer la France dans ses tentatives de réformer un système scolaire en souffrance ? Si l’auteure ne répond pas directement à cette question, elle nous donne les éléments pour aborder la controverse.

Maryvonne Dussaux