Interview

Entretien auprès de Catherine Tanguy, responsable du pôle action éducative

Entretien mené par Maryvonne Dussaux

Le 3 juin dernier, l’Institut National Spécialisé des Études Territoriales (INSET) de Nancy a organisé des rencontres territoriales intitulées : « la contribution des politiques éducatives au développement durable des territoires ».

Retour sur cette journée avec Catherine Tanguy, responsable du pôle action éducative, de l’INSET de Nancy.

Pourriez-vous nous préciser quelles sont les missions de l’INSET ?
Il faut resituer l’INSET dans l’organisation plus générale du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) qui est un établissement public qui accompagne les collectivités territoriales dans le processus de transformation de l’action publique lié à la décentralisation. Il agit dans le domaine de la formation en collectant les financements obligatoires pour professionnaliser tous les agents de la fonction publique territoriales (FPT), quel que soit leur grade ou leur métier. Le CNFPT est géré paritairement par les représentants des collectivités et de leurs agents. Son organisation est territorialisée grâce à ses délégations régionales et à leurs antennes qui sont les portes d’entrée des collectivités. A côté de ces structures de proximité, il existe un institut national des études territoriales (INET) spécialisé dans la formation des cadres supérieurs et quatre INSET, spécialisés par domaine d’intervention (précisions).
Historiquement, les INSET étaient chargés de la formation des cadres. Mais, leurs missions évoluent et ils sont désormais positionnés comme des observatoires de l’évolution des politiques publiques locales et des métiers. Ils ne gèrent plus les formations en direct mais sont en charge de l’élaboration de référentiels et de supports de formation.

Quelle est votre fonction au sein de cet organisme ?
L’INSET de Nancy est spécialisé dans les politiques publiques de proximité. Cela comprend les domaines de l’action éducative, du sport, de la restauration collective et les laboratoires, de la culture et de la démocratie, la citoyenneté et l’éthique publique. Je suis personnellement chargée d’animer le pôle action éducative qui comprend les politiques éducatives locales, les politiques jeunesse et les politiques d’animation. Au CNFPT, un pôle s’entend comme un réseau de conseillers formation, en métropole et dans les territoires ultramarins, ayant une mission spécialisée dans un champ d’action publique locale, allant de sa prospective à la mise en œuvre de formations adaptées aux demandes des collectivités.

Pourquoi ces rencontres territoriales ?
Le terme de « rencontre territoriale » est un label national du CNFPT pour définir ses colloques. Il organise des évènementiels depuis sa création. Ce sont des rencontres au sens plein du terme que les responsables de pôle des INSET notamment organisent en lien avec leurs partenaires nationaux. Pour la journée du 3 juin dernier, ce sont le ministère de la culture, l’association nationale des directeurs de l’éducation des villes (ANDEV) et l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires (ANCT) qui y étaient associées. Les participants sont majoritairement des cadres des collectivités territoriales, mais sont également invités les élus et tous les professionnels des partenaires du CNFPT intéressés par la thématique.

Pourquoi avoir choisi la thématique du territoire durable ?
Ce choix répond à une double attente. D’une part, il y a 3 ans, le CNFPT a fait de la transition climatique une de ses grandes causes. Par conséquent, cette thématique irrigue toutes ses réflexions en matière d’ingénierie de formation. D’autre part, la thématique du développement durable faisait partie des demandes des participants des années antérieures. L’objectif des rencontres du 3 juin était de réfléchir à la façon dont les politiques éducatives locales peuvent inclure dans leurs orientations l’enjeu climatique. Les tables rondes organisées lors de cette journée ont donc permis aux participants d’avoir des apports à la fois théoriques et pratiques avec des exemples de mise en œuvre d’actions.

Comment se poursuit la réflexion à l’issue de ces rencontres ?
Nous offrons de nombreuses possibilités. Il existe une e-communauté dédiée aux politiques éducatives qui est un espace qui permet d’échanger et de mutualiser des ressources. Les sujets qui émergent grâce aux rencontres continuent d’être traités grâce à des podcasts, des Webinaires mais aussi des stages sous un format plus classique.
De fait, nous travaillons sur une offre de service de formation en étant toujours à l’écoute des besoins des collectivités.